Libre et éducation critique aux médias

Les CEMEA de la Réunion se sont résolument lancés dans la diffusion locale des logiciels libres. Cette démarche s’inscrit dans la volonté de démocratiser l’accès aux ressources informatiques et de réduire autant que faire se peut la « fracture numérique » plus importante ici qu’ailleurs sur le territoire national.
Avant d’être une technique, l’informatique est une philosophie, elle est, selon la façon dont nous l’abordons d’abord un choix éthique et politique. Elle est aussi un enjeu démocratique majeur !

Alors que l’informatique qui nous entoure majoritairement a pour seule ambition la création de valeur marchande, l’informatique libre a pour ambition la création de valeurs, au pluriel : valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité.

De liberté parce que les logiciels libres libèrent les utilisateurs : chacun peut librement installer, copier ou distribuer les logiciels. Et même les modifier.

D’égalité parce qu’ils ne créent pas de discrimination économique. Généralement gratuits les logiciels libres sont à la portée de tous et peuvent équiper les ordinateurs des moins fortunés d’entre nous, tout en garantissant une qualité au moins égale à celle de certains de leurs concurrents – et souvent bien meilleure.

De fraternité parce qu’ils sont le fruit de la coopération d’individus, de groupes, d’associations, d’entreprises. Ils réunissent et unissent des développeurs, des ingénieurs, des graphistes, des traducteurs, des testeurs et des utilisateurs de toutes les nations, de toutes confessions, de toutes cultures.

Les technologies de l’information et le communication occupent une place importante dans notre quotidien, à tel point qu’une véritable révolution s’opère sous nos yeux qui vient bouleverser les pratiques des médias traditionnels, nos habitudes et modes de travail, nos propres réseaux sociaux.

Il y aurait là de quoi se réjouir, pour autant, tout n’est pas rose dans cette évolution. Elle est tout d’abord inégalitaire puisqu’une part importante de la population n’y a pas accès pour des raisons matérielles (pas d’ordinateur, pas de connexion internet…) Elle est ensuite pernicieuse, « les jeunes maîtrisent ça très bien ! » entend-on souvent. Certes, ils développent une capacité d’usage, mais nous ne partageons pas tout à fait ce point de vue. De grands groupes marchands se sont évidemment emparés de ces espaces. Ne nous y trompons pas, l’apparente gratuité de ces services n’est qu’une façade, ces grands groupes n’ont pas d’ambitions philanthropiques, ils savent parfaitement s’adapter aux pratiques adolescentes (quand ils ne les créent pas) notamment pour en exploiter les failles dans une logique qui n’a pour ambition que le profit…

Nous pourrions parler des Fournisseurs d’accès Internet (FAI), qui , sous couvert de « nous faciliter la vie » à l’installation, mettent en place sur nos propres machines des portails d’accès passant par leurs propres services et bien évidemment leurs espaces publicitaires personnalisés…

Que dire enfin des éditeurs de logiciels ! un système d’exploitation imposé lors de l’achat d’un ordinateur au mépris des lois (la vente liée n’est-elle pas interdite en France ?) , des familles par milliers trompées par la présence à l’essai d’une suite bureautique qui ne fonctionne plus au bout de 20 jours d’essai et qu’il faudra donc acheter en sus… des logiciels achetés fort cher, qui au bout de quelques temps ne sont plus compatibles avec la nouvelle version et qui ne peuvent être mis à jour !

Association d’Éducation Populaire, mouvement d’Éducation Nouvelle, les CEMEA Réunion, ont fait de cet enjeu de l’informatique libre un axe fort de leur projet associatif.
« L’éducation peut être un formidable moyen d’enrichissement, d’émancipation, de socialisation, de solidarité, de justice, comme peuvent l’être le politique, le travail, la culture. Mais tous peuvent être aussi des moyens de domination, de coercition, d’aliénation, de conditionnement des personnes et des groupes, de moyens de formatage des esprits au service d’un système et d’une minorité de la société. » Extrait de notre projet associatif national

Il est de notre responsabilité d’oeuvrer pour le développement d’une diffusion libre et équitable des TIC…

Kozkafé Culturel

L’expérience « SOTLAMER »

De 2015 à 2017, La Réunion a accueilli la plateforme régionale de la mobilité « non formelle »* européenne et internationale des jeunes réunionnais : « Sotlamer »** !

Dans le cadre du Fonds d’Expérimentation pour la Jeunesse, les CEMÉA de La Réunion et leurs
partenaires (France Volontaires, l’Association Régionale des Missions Locales et les 4 missions Locales
de La Réunion, le Centre Régional d’Information Jeunesse et le Forum Réunionnais de la Jeunesse
) ont
répondu à l’appel à projets lancé par le Ministère de la Ville, de la Jeunesse et des Sports.

Les objectifs de la plateforme « Sotlamer » :
→ Améliorer la visibilité et l’accessibilité des dispositifs de mobilité non-formelle : Service Volontaire
Européen, Volontariat de Solidarité Internationale, Service Civique à l’international…
→ Former les acteurs de la jeunesse au montage de projets, notamment dans le cadre du Programme
Erasmus +
→ Accompagner les jeunes vers et dans leur parcours de mobilité
→ Soutenir et accompagner les jeunes et les porteurs de projets
Pour un service de proximité et un accès à l’information sur toute l’île :
4 animateurs relais auront sillonnés les 4 coins de l’île afin d’aller à la rencontre des associations et des
jeunes réunionnais (réunions d’information collectives, accompagnement individualisé, etc.)
Une attention particulière a également portée sur les témoignages des jeunes ayant vécu une
expérience de mobilité, afin de donner l’envie à d’autres jeunes de « sauter la mer » !

Quelques images du projet « Sotlamer »

*L’expression « sot la mer » (= « sauter la mer ») en créole réunionnais signifie quitter son île, La Réunion, pour vivre une expérience d’expatriation de courte ou de longue durée. L’expression traduit également la difficulté du départ, de quitter ses proches et de partir seul(e) pour un pays inconnu (la métropole ou autre).
**En parallèle des dispositifs de mobilité dite « formelle » (formation/emploi), la mobilité « non formelle » permet aux jeunes de s’engager en tant que volontaire à l’échelle européenne et internationale, d’ acquérir des compétences sociales, de s’ouvrir au monde et de mieux s’insérer socialement et professionnellement à leur retour.

Les échos du festival du film d’éducation à Saint Pierre

Pour la dernière étape de la saison 2018, les échos du festival du film d’éducation seront à la Cité des métiers à Saint Pierre les jeudi 15 et vendredi 1- novembre 2018.

Vous pouvez consulter le programme ici.

Attention, il faut s’inscrire sur le site de la Cité des métiers dans la rubrique agenda.

 

Les échos du festival international du film d’éducation à St Paul

Après St Benoît en septembre, c’est à St Paul que se font voir et entendre  les échos, ce jeudi 11 octobre 2018, avant St Pierre les 15 et 16 novembre.

Des courts et moyens métrages issus du festival international du film d’éducation et un film réunionnais seront projetés à Léspas Leconte de Lisle.

  • Le matin, seront proposés aux jeunes de 4ème-3ème, aux lycéens et apprentis :

« I follow you», fiction suédoise, traite la question de l’accès aux données personnelles et des réseaux sociaux.

« Les enfants du terril », documentaire français autour de la vie pas toujours drôle pour Loïc, 15 ans, et son petit frère Théo dans cet ancien quartier ouvrier de Lens. Pas toujours drôle non plus pour leur maman, plus habituée à la galère qu’au bonheur quotidien.

  • L’après midi, une programmation « jeune public » de 5 courts métrages s’adresse plus spécifiquement aux jeunes scolaires du CE2 au CM2.

 

  • En soirée, nous proposons au  » tout public » :

« La chambre vide » (54’) documentaire belge, met en lumière le combat d’une mère face à l’endoctrinement de son fils dans les réseaux djihadistes : comment lutter ? Comment résister ? Comment mobiliser d’autres parents qui subissent ce drame ?

« Le monde entier » (30’), fiction espagnole, montre de belle manière comment une mère fait face à l’homosexualité de son fils.

Pour informations et réservations, contacter :

– accueil.echos@cemea-reunion.org;

–ou Isabelle Bertil au 0692 88 60 05

Vous trouverez  ici la programmation.